Lors de la réunion de la Commission de concertation, les riverains ont mis en avant un élément critique, non suffisamment pris en compte par les autorités : le risque accru d’inondations pour le quartier.
Le quartier, et notamment la rue des Horticulteurs, rue de Vrière et rue des Chrysanthèmes est situé dans une zone au risque d’inondation élevé. Ce risque est lié au fait que nous nous trouvons en fond de vallée.
En cas de trop fortes précipitations, les égouts ne peuvent absorber les volumes d’eau tombés, l’eau déborde et inonde rues, caves, garages et certains rez-de-chaussée d’habitation ou de l’école primaire néerlandophone. Ce qui arrivait exceptionnellement jusqu’ici, s’est produit 3 fois au courant de ces 10 dernières années. (Certains des riverains n’arrivent d’ailleurs plus à se faire assurer contre les dégâts des eaux !)
Dans sa malchance, le quartier peut cependant compter sur le fait que le versant le plus proche, le mont Donderberg, en surplomb et déclivité, retient de par sa perméabilité une partie des eaux pluviales.
Il ne pourra cependant plus jouer ce rôle si le projet HOP venait à être construit.
En bétonnant le mont Donderberg, l’eau qui jusqu’ici était retenue par le site, dégringolera les surfaces imperméables. Le système d’évacuation de ces eaux prévu, ne fera que concentrer les eaux de pluies de l’ensemble du terrain qui convergeront dans le réseau d’égouttage de la rue des horticulteurs, déjà sursaturé.
Les mesures compensatoires (toitures vertes, bassin de rétention ou noues) ne seront d’aucune utilité aux moments des précipitations intenses ou justement les volumes surpassent de toute manière la capacité d’absorption du réseau d’égouttage.
Tant qu’il n’y aura pas de solution structurelle, un projet de cette ampleur ne fera qu’empirer la situation. Selon le principe de précaution une bétonnisation additionnelle du quartier doit être exclue.
Alors que le changement climatique nous annonce des précipitations plus intenses et plus fréquentes, il serait insensé d’augmenter le risque d’inondation et d’aggraver ses conséquences. Au contraire, nos élus devraient travailler à rendre notre ville plus résiliente.
Source cartographique: Bruxelles-Environnement