10.000 citoyens s’opposent à la bétonisation du Donderberg
Laeken, le 18 avril 2023
La Ville de Bruxelles persiste à vouloir construire une école maternelle et primaire de 672 places sur le site naturel du Donderberg à Laeken. Ce projet priverait d’un îlot de nature et de fraîcheur un quartier densément peuplé, en zone inondable, au mépris de la crise climatique et de la chute de la biodiversité. Alors que la Région vient de délivrer le permis d’urbanisme, le collectif Save Donderberg appelle à l’arrêt de ce projet désastreux tant pour les Bruxellois(es) que pour la faune et la flore. La pétition demandant la sauvegarde du site rassemble désormais plus de 10.000 signatures.
Un projet qui arrive trop tard
Au lancement du projet il y 10 ans, on pensait la démographie scolaire en augmentation infinie. Or, en Région bruxelloise, le pic de fréquentation de l’enseignement maternel a été atteint en 2015. Depuis, 128 classes ont été fermées. L’enseignement primaire a atteint son pic en 2020. Depuis,37 classes ont été fermées. L’IBSA annonce 15.000 élèves de moins d’ici 2030. A Laeken des centaines de places sont déjà vacantes aujourd’hui, y compris à 10 minutes du Donderberg.
Une atteinte inexcusable à l’environnement
La haute valeur biologique du Donderberg reconnue par la Région bruxelloise serait détruite par ce projet. En effet, le projet de la Ville occupera la majeure partie du site. Les espaces sauvages restants seront fractionnés. Ce ne sera pas une école dans la nature. Ce sera une école à la place de la nature, dont elle privera l’ensemble des habitants et les 4.000 élèves fréquentant déjà quotidiennement le quartier.La crise climatique se regardait sur les écrans. Puis, les inondations ont fait quarante morts en Belgique. Les épisodes de vagues de chaleur se multiplient, avec une pénibilité et une mortalité accrue en ville. La biodiversité s’effondre. L’espèce humaine prend conscience qu’elle n’est pas isolée du reste du vivant, dont elle dépend, notamment pour limiter les dérèglements climatiques et en amortir les impacts. Or, le projet va accentuer l’effet d’îlot de chaleurs, le risque d’inondation (zone d’aléa élevé concernant moins de 1% de la Région) et porter atteinte à un site refuge pour la biodiversité tout en privant les quartiers denses environnant d’un poumon vert.
Le collectif Save Donderberg et les 10.000 signataires de la pétition demandent l’arrêt de ce projet, la préservation du site par un changement d’affectation au PRAS, et de faire du Donderberg un élément structurant du maillage vert bruxellois qui doit permettre de relier la place Bockstael aux parcs du Nord de Bruxelles.Collectif Save Donderberg
Liens/sources :
Pétition : https://www.change.org/p/la-e-ken-save-donderberg-sauvons-le-donderberg-red-donderberg
Site web Save Donderberg : http://savedonderberg.laeken.brussels
Le Donderberg sur la carte d’évaluation biologique :https://geodata.leefmilieu.brussels/client/view/c61ea1c9-130d-4149-a87e-6a45c3e2b1dd/148622/174748/10
Le Donderberg sur la carte Aléas d’inondation : https://geodata.leefmilieu.brussels/client/view/1a3cae6b-dd04-4b28-a3e2-c432dc83e24f/148583/174647/10
L’étude IBSA sur l’évolution de la population scolaire : https://ibsa.brussels/sites/default/files/publication/documents/Focus-48_FR.pdf
Les chiffres de population scolaire :https://ibsa.brussels/themes/enseignement/population-scolaire (voir les donnéestableau 6.1.2.1